J’ai toujours été portif, j’ai fait 5 ans d’athlétisme et 15 ans de basket. A la fac j’effectuais 4 heures de basket tous les lundis matin (j’ai d’ailleurs rencontré ma femme à ce cours), à cela il fallait rajouter les entrainements de basket 3 fois par semaine et la musculation en salle les week-ends (j’ai découvert la musculation à New-York en 2006). Une fois entré dans la vie active, j’ai continué le basket et la musculation avec un rythme soutenu (3 fois par semaines).
Ma femme est tombée enceinte
en Septembre 2010 et dès ce moment-là,
je n’avais plus trop le temps, ni la motivation d’aller à la salle de sport ou au
basket. Pendant mon temps libre, j’assistais ma femme dans les taches administratives,
les courses de mon futur enfant ou alors
je restais tout simplement avec elle.
Au fur et à mesure de la grossesse de ma femme,
j’ai développé un symptôme qui m’était alors
inconnu : LA COUVADE*. En voila
quelques effets : même fringale que ma femme alors que je n’avais pas vraiment
faim, mêmes moments de fatigues, quelques sautes d’humeur, bref j’avais
l’impression moi aussi d’être « enceinte ». En 9 mois de grossesse ma femme à pris 12
kilos, qu’elle à perdu peu de temps après l’accouchement. Moi … j’étais toujours à mon 9ème
mois avec les 15 kilos en sup.
La naissance de mon enfant à été le plus beau jour de mon existence, à ce
moment je me sentais capable de gravir
l’Everest, de faire 2 marathons à la suite,
de traverser la Manche à la nage, bref j’étais le roi du monde. Mais paradoxalement,
je me sentais mal dans ma peau, peu attirant, peu sûr de moi, tout cela
parce que je me suis vraiment
rendu compte des 15 kilos que j’avais pris.
J’insiste sur le vraiment parce que tout au long de la grossesse, la famille et
les amis me le faisaient remarquer mais je refusais de me l’admettre.
L’électrochoc (je me souviens du mois et de l’année), a été ressenti en
Septembre 2011 : j’ai retrouvé l’un de mes pantalons préféré, apparemment égaré au fond de mon placard. Je
l’ai essayé et le drame ne s’est pas fait attendre. Impossible de le fermer ! A l’époque,
suave et décontracté, mon pantalon chino bordeaux était devenu tellement moulant qu’il
m’est resté coincé en dessous des fesses.
Là, ce n’était plus possible !!
Je me suis donc motivé et j’ai commencé à courir 45 minutes, 3 fois par
semaines. Je vous avouerai que les débuts étaient difficiles car se remettre au
sport après 1 an d’arrêt c’est un peu
comme si on vous forçait à faire quelque chose d’extrêmement pénible (et le
plus insoutenable étant de ne pouvoir
s’en prendre à personne qu’à soi-même). Je courrais
3 fois par semaine, me reposais 1
semaine et recommençais 2 jours de suite… petit à petit j’ai repris goût au sport et au
bout de 3 mois j’ai perdu 5 kilos. Bien évidement accompagné d’une alimentation équilibrée
(c’est mon conseille de professionnel mais il m’est arrivé de faire des écarts
de temps en temps). J’ai recommencé la musculation, mais cette fois-ci de chez moi et en extérieure (j’ai
préféré arrêter la salle, sujet que j’aborde dans un autre article). A ce jour, je suis fière des 10 derniers
kilos que j’ai pu perdre.
Je me suis senti à nouveau désirable, ma femme me l’a fait remarquer à
plusieurs reprises. Le comportement des
gens change aussi ; je me sens mieux dans ma peau et cela se
ressent ; je suis plus souriant donc les gens viennent plus facilement
vers moi. D’ailleurs un client m’a dit la semaine dernière que « je
dégageais de bonnes vibrations ». Pour moi, tout est une question de mental
et je suis content d’avoir pu me motiver seul. Mais je comprends que d’autres
personnes ne trouvent cette motivation qu’en étant aidé et encadré par un professionnel
pour les encourager dans leur effort. Ma conclusion reste la même : un bon
mental équivaut une bonne condition physique et vise versa.
Je vais tenter d’illustrer mon
opinion à l’aide d’un exemple. J’ai récemment
participé au Cross organisé par la ville de Sceaux avec un de mes clients (je
lui avais fait un programme sur 3 mois avec pour objectif final de courir les
7,5 klm en 30 minutes.). Juste avant le
début de la course, je discutais avec un
coureur, il me disait qu’il ne
s’était pas entrainé par manque de temps et pensait ne pas pouvoir finir. A
l’arrivée de la course, nous nous sommes retrouvés au point ravitaillement et il m’a dit qu’à 2 klm de la fin il voulait arrêter. Mais il a persévéré car « une voix m’a
dit de ne pas laisser tomber, du coup je me suis remotiver pour finir ».
Voila pourquoi je pense sincèrement que
le mental à une grande part dans l’activité physique.
Une fois que la machine est lancée, faire du sport devient un plaisir, cela permet de se défouler, de décompresser, d’être de bonne humeur. Et la bonne humeur est communicative, votre entourage en sera le premier témoin, je peux vous l’assurer.
Eymeric Kouassi.
*Couvade : C’est une forme de grossesse psychologique et symbolique chez l’homme.
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